Le télétravail, challenge des étudiant*e*s

Une angoisse pour beaucoup d’étudiant.e.s, le télétravail fait aujourd'hui partie de la routine. Si certain.e.s s’estiment satisfait.e.s du travail à la maison, la majorité ne rêve que d’un retour à la normale. Nous avons rencontré Romane, étudiante en première année de sciences sociales à l’Université de Lausanne.

Comment s’est passé le télétravail lors du premier confinement pour toi ?

Lors du premier confinement en mars, je finissais le gymnase et je n’avais donc déjà presque plus de cours en ligne. J’ai d’ailleurs arrêté de les suivre quand les examens ont été annulés ! L’ambiance de cette période était très différente d’aujourd’hui. Toute ma famille travaillait à la maison et l’atmosphère y était donc beaucoup plus chaleureuse. Tout le monde était dans la même situation et on se sentait plus proches les uns des autres. Actuellement j’ai plusieurs amis qui peuvent quand même suivre des cours en présentiel, d’autres qui ne font plus vraiment attention aux mesures. Je me sens beaucoup plus seule face à ma situation. 

De quelle manière a évolué le travail à la maison avec le début de l’université ?

Au début de l’université, j’ai suivi pendant deux mois mes cours 1 jour sur 3. J’étais donc environ une journée par semaine sur le campus et si cette journée se passait bien, je ne peux pas dire la même chose du reste. Quand j’avais un cours à 8h, je le suivais par exemple sur mon lit. C’était vraiment difficile de passer toute la journée seule face à un écran sans parler à personne. J’ai tenu deux mois comme ça et puis ensuite j’ai décidé d’aller tous les jours travailler à la Banane (bibliothèque universitaire de Lausanne). Ça a donné un rythme à mes journées et maintenant ça va mieux!  

Qu’est-ce que tu penses du fait d’étudier à distance?

Je ne pense pas que ce soit possible, du moins pas pour moi. J’imaginais que je rencontrerais pleins de gens à l’université et que je créerais un groupe avec lequel je pourrais travailler mais je révise plutôt avec des gens d’autres facultés, souvent des amis d’avant. 

Tu te présentes aux élections communales en tant que jeune verte. Comment allies-tu ton engagement politique à la pandémie actuelle ?

C’est super galère! Nous, les Jeunes Vert-e-s Vaudois-es, avons fait notre propre campagne sur les réseaux sociaux. On essaie aussi de trouver des idées d’actions sans trop de personnes mais c’est un véritable casse-tête. 

Comment évalues-tu ton moral aujourd’hui ?

Pas super bien. Au-delà du télétravail, il existe un réel écart entre les personnes qui sont attentives à respecter les mesures sanitaires et les autres. C’est frustrant de soi-même être prudent quand on voit certains de ses amis qui ne le sont pas. Par exemple lundi c’est mon anniversaire et je ne sais vraiment pas ce que je vais faire.

Que penses-tu des mesures prises par le Conseil fédéral vis-à-vis des étudiant.e.s ? 

En tant qu’étudiante je te répondrais que c’est que c’est horrible mais, au fond, cette décision est censée. C’était la plus facile à prendre, même si elle renforce les inégalités entre les étudiants. Je critiquerais plus l’université elle-même qui n’a, à mon avis, pas assez développé d’aides pour soutenir les étudiants. 

Même si les Jeunes Vert-e-s Suisses soutiennent les mesures prises par le Conseil fédéral, nous sommes conscient.e.s de la difficulté que représente le télétravail pour chaque étudiant.e.s. Si tu as besoin de parler ou simplement de t’informer, voici le site de SantéPsy, sur lequel tu trouveras plusieurs numéros et adresses auxquels t’adresser : 

• SantéPsy.ch - Santé Psy - Tous concernés (santepsy.ch)